Église verte

Lecture :

« On identifie trop rapidement la joie et le plaisir. Or laisser la confusion entre joie et plaisir pénétrer notre intelligence, c’est se condamner à vivre des « fausses joies ». C’est devenir des consommateurs inquiets et jamais satisfaits, alors que, nous sommes appelés à être des hommes et des femmes fondés dans leur vie, enracinés dans la joie d’exister.

On remarquera d’abord que la joie est un sentiment, tandis que le plaisir est une sensation. Il suffit d’avoir un corps et des terminaisons nerveuses pour éprouver du plaisir. […] La joie, elle, suppose d’avoir davantage qu’un corps. Elle est un sentiment, avons-nous dit. Le mot « sentiment » ajoute au fait de « sentir » le suffixe « – ment », dérivé du latin mens qui, justement, signifie « esprit ».

Martin STEFFENS, Mooc sur la joie du Campus des bernardins, extraits texte Joie 1.1

Réflexion :

Qu’est-ce que la sobriété ? Réduire volontairement et de manière organisée la demande de consommation d’énergie, de matières premières, d’eau et de sols, dans le respect des limites planétaires et la satisfaction de conditions de vie décentes pour tous. Elle est liée à une modification des comportements et à une pratique sociale (définition du Groupement d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat, GIEC).

Pierre Rabhi, paysan et écrivain, pionnier de l’agriculture écologique, pose en nécessité absolue de repenser une vie plus modérée. Il amène la notion de sobriété heureuse. De quoi parle- t-il ?

“Notre civilisation “hors-sol” s’est complètement déconnectée de la nature et de son rythme, en prenant le train inarrêtable du travail et de l’argent, tracté par la locomotive de la croissance et de la consommation. L’idée de la sobriété heureuse est donc de sauter du wagon de la croissance infinie pour se reconnecter au temps et à la terre. C’est la volonté de vivre plus simplement et d’agir en accord avec ça.” (*)

Alléger ses propres consommations, prendre conscience que cela participe à une meilleure répartition des ressources sur Terre, est source de satisfaction profonde.

Piste d’actions :

Que fais-je dans ma vie de tous les jours, pour ne pas identifier joie avec plaisir et devenir un consommateur accro aux choses inutiles, dont les achats pèsent sur la planète ?

Je relis mes consommations, que ce soient des ressources directes (énergie, eaux, matières premières) ou des biens de consommations (textiles, habitat, déplacements, high tech ou loisirs) et je m’interroge : quels les sont les choix plus sobres qui me contenteraient ?

Je me fixe une ligne de consommation plus durable.

Je décide par exemple :

  • de réduire ma consommation de chauffage et d’eau
  • de vider mes placards de tout ce qui les encombre et de donner à une ressourcerie
  • de m’habiller en seconde main
  • de lutter contre l’obsolescence programmée en allant acheter des meubles et appareils de seconde main
  • de faire réparer mon petit électroménager en repair café ou en ressourcerie.

Pour ces choix de consommation, je regarde les initiatives près de chez moi (Emmaüs, Envie, …)

Je lis « Vers la sobriété heureuse » de Pierre Rabhi.

(*) site internet Chilowé

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